Smog sur la ville de Beijing |
C’est mon dernier voyage à Beijing, en Chine, qui
m’a inspiré ce texte. Lorsque je suis arrivé là-bas, on voyait à peine le ciel,
malgré que la température fût « dégagée ». Il faisait chaud, pas très
humide, mais on peinait à voir le ciel à travers le brouillard grisâtre de la
pollution de Beijing. En effet, la région de Beijing est enveloppée dans un
smog épais qui fait en sorte que l’on voit rarement le bleu du ciel, tel que
l’on le connait chez nous, au Québec. Bien sûr, il y a la pollution qui vient
des industries lourdes et celle des automobiles dont le nombre augmente à tous
les jours, mais il y a aussi la poussière qui vient du nord-ouest de Beijing.
En effet, cette région située à quelques centaines de kilomètre de la ville a
tellement été utilisé intensivement pour l’agriculture et l’élevage, que c’est
presque rendu une région désertique. Et c’est de là que provient une bonne
quantité de la poussière qui compose le smog de Beijing.
La pollution est maintenant l’un des grands
problèmes auquel doit faire face la Chine. C’est tellement sérieux, que
certaines compagnies, flairant la bonne affaire, ont commencé à vendre de l’air
frais en canne à Beijing!! Tu ouvres ta cannette, et hop, tu te prends quelques
bouffés d’air frais en canne! L’histoire ne dit pas où ils l’ont pris.
Pourtant, lors de mes premiers voyages en Chine il y a 5 ans, le problème ne
semblait pas aussi sérieux. Faut dire qu’en 2009, la Chine sortait de ses jeux
Olympiques et flottait encore sur le nuage qu’ils avaient apporté au pays.
C’était aussi le temps où le pays avait une croissance annuelle de près de 15%
et qu’il n’y avait pas moyen de posé les yeux quelque part sans y voir des
grues en train de construire des tours à logement ou autres grands édifices. Tout était beau et rose.... Au
nom de la modernité, la Chine a construit sans se soucier vraiment des
conséquences. De plus, la législation Chinoise en matière environnementale est
très souple et souvent peu appliqué. Et comme la croissance économique est
beaucoup plus faible qu’il y a 5 ans, le gouvernement Chinois ne veut surtout
pas imposer des règles strictes à ses industries polluantes, ce qui risquerait
de fragiliser encore davantage son économie.
Mais à un moment donné, ils n’auront pas le choix
de prendre des mesures draconiennes, comme l’ont fait certain états Américains
et pays d’Europe. C’est certain qu’à partir de ce moment, les produits Chinois
vont perdre une part de leur avantage compétitif. Mais ils ne pourront faire
autrement car il y a des limites à pouvoir exploiter outrageusement notre
environnement sans que cela n’ait de répercussions sérieuses sur la qualité de
vie de ses habitants.
Est-ce que les Chinois sauront relever ce nouveau
défi de taille? L’avenir nous le dira. Mais en attendant, une pluie abondante
est tombée sur Beijing et a lavée l’atmosphère d’une bonne partie des polluants
en suspension dans l’air, avec l’effet qu’aujourd’hui, on peut profiter d’un
ciel bleu magnifique. Est-ce que la Chine saura nettoyer son environnement
aussi bien que la nature sait encore le faire?
Frédéric « Astro » Gagnon
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